Nations Unies, 23 mars L’ONU a souligné mercredi que la guerre en Ukraine est une crise mondiale, compte tenu de son impact sur les marchés de l’énergie, des denrées alimentaires ou des engrais et des grands risques qu’elle représente pour tous les pays, en particulier les plus pauvres.
« Aucun pays ne pourra s’isoler d’un effondrement du système économique mondial, de l’effet d’entraînement de la thésaurisation des aliments ou du carburant ou de l’impact à long terme de l’augmentation de la pauvreté et de la faim », a déclaré le secrétaire général António Guterres, alors qu’il ouvrait la première réunion d’une équipe de crise qu’il a créée pour répondre à cette situation.
Ce groupe, annoncé par Guterres le 14 mars, comprend des dirigeants des principales agences des Nations Unies et des agences telles que la Banque mondiale ou l’Organisation mondiale du commerce afin de coordonner la réponse mondiale à la crise en Ukraine.
Le chef de l’ONU a souligné qu’à l’heure actuelle, la première chose à faire est de soutenir les Ukrainiens, mais que nous devons également protéger les personnes et les pays les plus vulnérables du monde.
« De nombreux pays en développement avaient déjà du mal à se remettre de l’impact économique causé par la pandémie de Covid-19 : inflation record, hausse des taux d’intérêt, fardeau de la dette ingérable. Ils sont maintenant confrontés à des factures de nourriture, d’énergie et d’engrais qui montent en flèche », a-t-il dit.
Guterres a également averti que certains pays riches parient en même temps sur la réduction de leur aide humanitaire et au développement.
« Nous devons unir les pays développés et les pays en développement pour trouver des solutions mondiales », a-t-il insisté.
Le secrétaire général des Nations unies a clairement indiqué que le monde dispose de suffisamment de nourriture, d’énergie et de financement pour tous les pays pour surmonter cette crise, mais a déclaré qu’il existe des inégalités qui, associées à des problèmes de distribution et de logistique, font que les chaînes d’approvisionnement ne peuvent pas apporter de réponses.
« Nous devons nous débarrasser des goulets d’étranglement, éviter la thésaurisation et la spéculation, réformer les cadres financiers pour permettre à ceux qui ont besoin d’argent d’acheter des choses qui sont essentielles à leur pays d’avoir accès à ces fonds, réviser les règles et les critères d’éligibilité si nécessaire », a-t-il défendu.
Presque depuis le début de l’invasion russe, l’ONU et ses agences ont averti que la guerre pouvait porter un coup très dur à de nombreux pays, compte tenu de la hausse des prix du carburant qu’elle a provoquée et du fait que la Russie et l’Ukraine sont deux des plus grands producteurs de céréales et d’engrais au monde.
Entre autres choses, la Russie et l’Ukraine fournissent plus de la moitié de l’approvisionnement mondial en huile de tournesol et trente pour cent de celui du blé.
Selon l’ONU, l’Ukraine produit à elle seule plus de la moitié du blé utilisé par le Programme alimentaire mondial (PAM), l’agence des Nations Unies qui aide les pays du monde entier à lutter contre la faim.
En outre, 45 pays d’Afrique et d’autres régions importent au moins un tiers de leur blé d’Ukraine ou de Russie et 18 autres en achètent au moins la moitié, dont l’Égypte, la République démocratique du Congo, le Liban, la Syrie, la Somalie, le Soudan ou le Yémen.
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