Les Etats-Unis se sont dits samedi « profondément déçus et perturbés » par la visite du président syrien aux Emirats arabes unis à la veille des Émirats arabes unis, la première dans un pays arabe depuis le début en 2011 du conflit qui ravage son pays.
Exclu du monde arabe depuis une décennie, le président Bachar al-Assad semble ainsi avoir franchi une nouvelle étape vers la normalisation des relations entre la Syrie et certains pays de la région, dont les Émirats, alliés des États-Unis dans le Golfe.
« Nous sommes profondément déçus et troublés par cette tentative manifeste de légitimer Bachar al-Assad », a déclaré le porte-parole du département d’État américain Ned Price dans un communiqué envoyé à l’AFP. Selon lui, Bachar al-Assad « reste responsable et coupable de la mort et des souffrances d’innombrables Syriens, du déplacement de plus de la moitié de la population d’avant-guerre, ainsi que de la détention arbitraire et de la disparition de plus de 150 000 hommes, femmes et enfants ».
La visite d’Al Asad intervient alors que la Russie, alliée clé de la Syrie et qui entretient également des liens étroits avec les Émirats, poursuit son intervention militaire en Ukraine depuis l’invasion du 24 février.
« Nous exhortons les pays qui envisagent de dialoguer avec le régime d’Al Assad à prendre sérieusement en considération les atrocités commises par le régime », a ajouté Ned Price.
Vendredi, le président syrien a été accueilli par le dirigeant de facto des Émirats, le prince héritier d’Abou Dhabi, Mohamed bin Zayed, pour discuter des « relations fraternelles » entre les deux pays, selon l’agence officielle émiratie WAM.
La Ligue arabe a expulsé la Syrie à la fin de 2011, lorsque tous les pays arabes se sont opposés à la répression par le régime des manifestations pacifiques et en faveur de la démocratie dans le pays.
Fin 2018, Abu Dhabi a rouvert son ambassade à Damas, bien que la question du retour de la Syrie dans la Ligue arabe continue de diviser ses membres.
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