Santiago, Chili, 15 mars La session plénière de la Convention constitutionnelle du Chili, qui est responsable de la rédaction de la nouvelle Magna Carta du pays, a approuvé mardi un article sur les droits relatifs au sexe et à la reproduction qui établit l’interruption de grossesse, pour rédiger le texte qui fera l’objet d’un référendum cette année.
Avec un visa de 108 voix, 39 voix contre et 6 abstentions, « tout le monde a des droits sexuels et reproductifs, ce qui inclut, entre autres, le droit de décider de manière libre, indépendante et informée de l’exercice de la sexualité, de la reproduction, du plaisir et de la contraception ».
Dans le deuxième paragraphe, l’article « les Etats accordent une attention particulière au genre, à l’inclusion et à la pertinence culturelle, garantissant l’exercice des droits sexuels et reproductifs sans discrimination (…) La capacité de toutes les femmes et de toutes les personnes à endurer, les conditions de grossesse, l’interruption spontanée de grossesse, l’accouchement et la maternité spontanée et protégée ».
« Nous avons reçu une mission après un refus douloureux du Congrès de la République, qui n’a pas tenu compte des mesures nécessaires que notre pays prendrait pour établir les droits fondamentaux. Aujourd’hui, nous brisons le cycle de l’exclusion et de la discrimination qui a marqué l’histoire de la Constitution. Nous avons dû attendre 200 ans. » Barbara Sepúlveda, une composante existante du Parti communiste, a déclaré.
Il s’agit d’un vote historique attendu par des milliers de personnes dans les pays d’Amérique du Sud, théâtre d’une forte vague de féministes qui ont joué un rôle de premier plan dans tout le pays ces dernières années, y compris la Journée des manifestations qui a été reproduite dans toutes les villes à la fin de 2019.
L’avortement légal est une demande historique des groupes féministes en Amérique latine, où seuls quatre États se sont dépénalisés : l’Argentine, la Colombie (jusqu’à 24 États), Cuba, l’Uruguay, le Guyana et le Mexique.
Diverses études ont montré qu’en 2017, environ 70 000 avortements étaient pratiqués chaque année au Chili, tous cachés.
Selon les données du ministère de la Santé, 1 827 avortements légaux ont été enregistrés au Chili entre 2018 et 2020, ce qui suggère que des dizaines de milliers de femmes interrompent toujours illégalement leur grossesse.
Sé el primero en comentar en"Le droit à l'avortement est inscrit dans le projet de nouvelle Constitution chilienne"